Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

made in me - Page 2

  • Eux ...

    Les petits amoureux,

     

    De la pluie,

    serrés amoureusement sous leur parapluie sur leur banc, leur pays d’amour rien qu’à eux.

    Du soleil,

    enlacés fougueusement sur la pelouse toute proche de leur royaume délaissé juste le temps des rayons harmonieux.

    Du vent glacial,

    mêlés passionnément dans leurs manteaux amples sur leur siège-banquise à nouveau retrouvé pour leurs instants merveilleux.

     

    Je voulais les saluer ceux là que j’ai croisé tout au long de cette année, chaque mercredi vers dix sept heures, toujours enchevêtrés excessivement en tendresse et en amour.

     

    Mes petits amoureux à la Peynet, se foutant des passants, seuls au monde au pays de leur cœur éperdument épris, que j’aperçois dés la route traversée.

    Et croyez moi, je vous comprends bien plus que vous ne pouvez l’imaginer.

    Hum …

    C’est vrai !

    Suis je bête !

    Vous ne me voyez jamais !

  • En pour suite d'Arwenn ...

    Arwenn ne se doute pas qu’Ushmishak l’a suivi.

     

    Elle arrive à son rendez vous juste à l’heure. Elle qui déteste être en retard ou trop en avance, c’est parfait. Au même moment, elle reçoit un message sur son portable : le Gardhum va être en retard.

    Tant mieux .

    Cela va lui laisser le temps de reprendre ses esprits.

    Qu’avait dit Ushmishak déjà ? A vrai dire, rien de bien intéressant.

    Elle regarde autour d’elle.

    C’est une journée superbe, le soleil est au rendez vous et le ciel, d’un bleu lumineux. Elle marche un peu en l’attendant.

    Soudain, elle sent son regard, elle se retourne. Il est là. Il lui sourit.

    Tiens, est ce que c’est ça un cœur qui bat ? Hum, ça serait pas mal qu’il batte moins fort, elle a l’impression qu’on ne va voir que lui, s’agiter dans sa poitrine …

    Ce qui se déroule par la suite est encore quelque peu embrouillé dans sa tête. Elle ne sait pas si elle lui a posé les bonnes questions concernant son Royaume.

    Elle semblait toute à l’heure, bien plus préoccupée par cet homme et tout ce ressenti à son égard, que des archives à consulter.

    Il lui avait confié le fameux cube, elle en était certaine, elle le tenait enfermé dans sa main. Cependant, tout le reste c’était déroulé comme dans un rêve, elle avait l’impression de flotter.

    Bien.

    Il faut mettre la précieuse relique en lieu sûr.

    C’est à ce moment qu’elle aperçoit son chat qui semble fort occupé avec une de ses congénères. Arwenn sourit, décidément, c’est un jour plein de surprises.

    Il lui faut rentrer au plus vite.

    Zut, mais par où ?

    Manifestement, elle a la tête sans dessus dessous.

    Elle se presse vers la station de métro la plus proche, serrant toujours l’inestimable colis.

    Ushmishak n’a pas vu Arwenn quitter les lieux, il s’en aperçoit un peu trop tard à son goût, quoiqu’à bien y réfléchir, il n’a aucune idée du temps passé. Ce qu’il faut, c’est rentrer dare-dare, être à la maison avant elle …

     

    Il se glisse par la fenêtre du salon alors qu’elle tourne la clef dans la serrure. Il a réussi de justesse, il a les pattes en feu.

    Il la regarde. Elle lui semble différente : les joues plus roses, les yeux pétillants, un sourire béat affiché.

    Sans un regard pour lui, elle se dirige immédiatement vers sa chambre.

    Tant mieux, cela lui permet de reprendre contenance sur son coussin posé … Mggrrraouh (zut) ! A vivre en chat sur cette Terre, ça lui donne de mauvaises habitudes !

     

    Arwenn sourit en relisant ces lignes.

    Tant d’années étaient passées !

    Elle s’était résignée finalement à ne jamais retourner en son Royaume.

    Elle avait découvert ici quelque chose de bien plus incroyablement rarissime : un Amour partagé.

    Elle en avait d’ailleurs écrit sur le sujet, des kilomètres d’articles qui semblaient toujours d’actualité. Il faut croire que dans tous les mondes possibles, l’amour est ce que l’on espérait le plus que l‘on possède un ou plusieurs cœurs…

    Il était impossible à Lud, le Gardhum, de traverser le tunnel ? terrier ? il y aurait laissé sa vie, le voyage de retour n’étant possible que pour les natifs du Royaume, une protection contre les invasions diverses.

    C’est après les frasques de Muscheggen que les trois Zéphyldes avaient pris cette décision.

    Muscheggen s’était échappée de la Terre alors qu’elle était prisonnière d’une grotte cachot, enfermée là par celui que l’on appelait Merlin par ici.

    Le destin, peut être, avait cligné de l’œil en plaçant là, à quelques mètres de la geôle, le tunnel ? terrier ? …

    Forcément, le passage avait été déplacé depuis, caché aux yeux de tous ceux du Royaume et surtout, de Muscheggen.

    Qu’elle le découvre à nouveau au cours d’une simple promenade était encore un tour pendable du destin, histoire de jouer un tantinet ?

    Bon d’accord, ceci n’expliquait pas non plus pourquoi Arwenn n’avait pu revenir en arrière lors de sa traversée !

    Les trois Zéphyldes possèdent des pouvoirs étendus par delà les neufs mondes connus et celui de la prescience n’est que bien banal en somme, l’on va seulement poser que la magie devait opérer pour la survie de l’humanité (oui voyons, rappelez vous, un petit effort ! Le fameux cube !!!  ) .

     

    Ushmishak était le seul à être rentré.

    Il en avait soupé de sa vie de chat, il avait souhaité ce retour plus que tout.

    Il faisait certes, quelques allers et retours pour le plaisir de visiter celle qu’il avait protégé des années durant. Arwenn avait juste eu du mal avec sa réelle apparence au début. Cependant, à présent, elle se réjouissait de ces visites surprises, elle avait ainsi des nouvelles de son cher Royaume.

     

    Aujourd’hui, elle se sent toujours pleinement heureuse et cela dure depuis une quarantaine d’années.

    Elle sourit en passant la main sur son ventre qui s’arrondit, leur deuxième enfant naîtra au printemps. Il va sans dire qu’il faudra trouver une solution pour les mettre à l’abri car l’humanité n’est toujours pas prête à découvrir une éternité d’amour aussi flamboyante.

    Le temps passe si vite, décidément trop vite et sur cette Terre, il peut devenir leur pire ennemi tout en étant un allié incomparable à leur Amour.

    Lud lui a promis, il a trouvé, il lui expliquera demain le temps des nouveaux changements …

    Elle soupire d’aise, son Gardhum, son bel amour veille.